Nom: Sylna Al’Tahar
Sexe: Femme
Age : 15 ans (elle en fait un peu plus)
Lieu de naissance : Caemlyn, Andor
Communauté: non-alignés
Rang: ménestrelle
Famille : des parents, deux grands frères de 19 et 22 ans
Histoire : Sylna est née en Andor il y a tout juste quinze années. De sa mère, simple servante au palais de Caemlyn, elle a reçu une voix pure, et de son père, qui fabriquait et raccordait des instruments, un amour immodéré pour la musique. Et sa passion a été telle que, dès son cinquième anniversaire, sa vocation de ménestrelle a été déterminée. Sa mère, qui n’aimait pas cette vie de bohème incertaine à laquelle elle aspirait, était réticente à cette idée. Elle préférait que Sylna passe comme elle la livrée de servante du palais de Caemlyn où résidait la Reine d’Andor. Certes, c’eût été un grand honneur, mais la jeune fille n'aurait pas supporté l’autorité des supérieures. Depuis toute petite, elle aimait autant la musique que la liberté qu’elle lui inspirait. Alors pour rien au monde elle ne l'aurait sacrifiée, même si pour cela elle devait être la mauvaise fille de la famille. Car pour ses parents, ses deux grands frères, ses oncles, ses tantes et ses cousins, le métier de ménestrelle –si seulement c’était pour eux un métier- équivalait à celui de mendiante, ou pire, de putain. Son père fut le seul à la défendre, quoiqu'il la trouvait trop jolie pour courir les routes sans risque.
Avec tout son entourage contre elle, voisins compris, l'avenir de Sylna était bien compromis, jusqu’au jour où arriva à l’auberge du quartier un de ces hommes à qui elle voulait ressembler, avec une cape multicolore : un ménestrel. Elle vint l’écouter tous les soirs en cachette de ses parents. Elle avait dix ans alors, mais connaissait déjà tous les répertoires de la région et savait manier sa cithare, cadeau de mon père, sans fausse note. Entre temps, sa vie de famille était devenue insupportable. Sa mère la réprimandait souvent, son père n’osait plus rien dire et ses grands frères se moquaient avec mépris. Quant à elle, elle gardait toute la journée un visage impassible, pour rejoindre le soir l’ambiance festive et si mélodieuse de l’auberge.
Elle avait vu défiler beaucoup de ménestrels, mais pas aussi doués que celui-là. Il était assez vieux pour être son père et devait avoir beaucoup voyagé. Il avait beaucoup de succès et ne devait même pas avoir remarqué une gamine comme elle. Elle mourait d’envie de lui parler une fois, de partir avec lui, mais chaque fois la pensée de ses parents, de sa place à tenir, barrait sa soif de liberté.
C’est alors que le destin se chargea de lui donner un coup de pouce. Sa mère, qui désapprouvait de plus en plus son inconduite, s’était mise en tête de lui trouver un fiancé et y était arrivée sans mal. Elle avait assez de prétendants pour se payer le luxe de choisir le meilleur. Elle avait treize ans alors, et devait l’épouser à seize. Si sa mère voulait ainsi l'empêcher définitivement de vagabonder, il en fallait plus. Certes, le garçon en question n’était pas laid et était visiblement amoureux de Sylna. D’autres dans le quartier lui faisaient la cour malgré son jeune âge –quoiqu’à treize ans elle en paraissait quinze, disait-on- mais rien ne l’intéressait à cette époque que la musique. Ainsi la perspective de l’enchaînement du mariage fit naître sa résolution. De plus, le ménestrel devait partir le soir même. Elle ne réfléchit pas longtemps ; à l’heure du repas, son sac était fait. Elle emporta ses vêtements, de l’argent, ses partitions, et surtout sa précieuse cithare.
Le ménestrel ne lui posa pas de questions ; il l’accepta comme apprentie, jugeant qu'elle possédait assez de talent avec sa voix et son instrument. Elle apprit beaucoup avec lui, et découvrit pour la première fois les pays hors de l’Andor. Sa vie fut bouleversée pour toujours, et elle oublia totalement son ancienne existence, qui n’avait jamais été faite pour elle. Enfin, quelqu’un la comprenait. Elle l’impression de renaître, de vivre son rêve éveillé. Sa famille ne la retrouverait pas ; elle était enfin libre.
Le malheur frappa pourtant plus tôt qu'elle ne le pensait. Un an plus tard, son maître mourut subitement, frappé par une méchante fièvre, et Sylna se retrouva seule pour la première fois. Avant de mourir, il lui demanda de vendre ce qu’il possédait, si besoin était. Ce qu'elle fit, à l’exception de sa somptueuse flûte qu'elle garda précieusement et ne sortit qu’en des occasions exceptionnelles, et de quelques partitions.
A quatorze ans elle se trouva donc sans autre ressource que son talent, mais cela lui suffit. Elle se fit une réputation dans certaines régions, notamment du côté de Mayenne où elle donna des représentations à la Première, s’assurant ainsi son protectorat. Mais il y avait bien d’autres pays à explorer, et depuis elle parcourt les routes, d’auberge en auberge, pour apporter un peu de chaleur et de musique aux voyageurs de passage.
Physique : 1m70, cheveux brun foncé et bouclés, peau légèrement brune, mince et agile, des formes agréables, un beau visage lisse et fin, avec des yeux bleu clair. Elle est à la fois charismatique et séduisante, et attire facilement l’attention. Elle porte des vêtements de voyage assez clairs mais n’a pas encore la cape multicolore des ménestrels
Personnalité : positive, enjouée et sociable, elle peut toutefois se montrer facilement susceptible, même si elle sait contenir ses colères. Elle est toujours naturelle et ne feint ni les compliments, ni le mépris. Il lui arrive d’être un peu trop directe et de blesser sans le vouloir. Mais si elle est très ouverte au monde extérieur, elle apprécie aussi quelques moments de solitude pour s’adonner pleinement à la musique. Sa vie n’est régie par aucune règle, elle vit au jour le jour, avec l’incertitude du lendemain. Ainsi elle a toujours repoussé les demandes en mariage, car pour rien au monde elle n’abandonnerait sa liberté.