Une nuit a l'auberge

L’auberge n’était pas ce qu’il y avait de plus haut de gamme mais elle présentait assez de confort pour qu’elle soit jugé acceptable pour une dame de haute naissance et sa suite comme étape au cours d’un long et épuisant voyage. De toute façon il n’y avait pas vraiment le choix non plus. Il n’y avait guère d’auberges dans les environs et Cassande commençait vraiment à être fourbue d’avoir passé la journée à chevaucher.

« Oui, charger vous de prendre deux chambres. Nous passerons la nuit ici. Prenez aussi une table et commander à manger. Nous garderons ainsi nos provisions un peu plus longtemps.» Répondit Cassande à Saira avec son éternel et étrange accent qui définissait son phrasé.

Elle remarqua le jeune homme qui détourna l’attention de la jeune serveuse de l’objectif qui lui avait été confié par son patron : c'est-à-dire de les servir. Cassande ne s’intéressait guère aux hommes et ce fut tout juste si elle le regarda deux fois, malgré le fait qu’il fut apparemment bien fait de sa personne. Qu’un homme puisse entrer dans son intimité à un tel point qu’il puisse découvrir son infirmité la révulsait et elle n’était en aucun prête à cela. Cependant si elle fit attention à celui-ci c fut parce qu’il retardait leur service et cela la courrouçait.

« Et faite vite. » Rajouta-t-elle à l’attention de la jeune délinquante d’une part parce que sa collait à son rôle et d’autre part parce qu’elle n’avait pas envie d’attendre que la serveuse lance ses œillade aguicheuse à son bellâtre.

La porte de l’auberge s’ouvrit encore une fois, laissant cette fois passer un homme plus grand que la moyenne aux cours cheveux roux. En fait, il était le plus grand du coin mais ne s’en formalisa pas. Il se contenta de pénétrer la salle commune et de regarder tout autour de lui à la recherche d’un danger potentiel. Il prit bien soin de scruter visiblement tous les visages d’un air menaçant afin de bien montrer qu’il ne fallait pas le chercher, montrant ostensiblement son épée. Il ne remarqua rien dans la salle à part peut-être un jeune homme qui, il fallait l’avouer, était beau. Il ne semblait représenter un danger que par le fait qu’il pouvait facilement soutirer des informations à une des serveuses. Il y avait aussi Saïra qui pouvait se faire piéger mais il avait confiance, elle ne semblait pas être le genre de femme à se laisser amadouer seulement pas un joli minois. Quand à Cassande… Impossible de l’imaginer avec un homme ! Jamais une Aes Sedai ne se laisserait avoir par un homme ainsi. Mandarb s’inclina pour dire quelques mots à Cassande et Tigual entendit que l’autre apprenti Lige n’aimait pas cet endroit.

*Mais de quoi a-t-il peur ? Personne ne représente vraiment une menace pour une Aes Sedai, un lige et deux apprentis liges ! Le seul danger potentiel serait cet homme ! Et encore, il faudrait qu’il ait assez de jugeotte pour se servir de son atout… Il ne va quand même pas insister pour que l’on dorme tous les soirs sur le bord de la route ! Il n’y aurait rien de pire pour provoquer sa mauvaise humeur…*

Alors, sans vraiment remuer les lèvres, Tigual parla entre ses dents, de loin, il aurait été difficile pour les personnes ivres mortes de la salle de deviner qu’il parlait. Il fallait vraiment le regarder attentivement pour cela mais alors Tigual le repérait. Enfin si c’était quelqu’un de « normal »… Mais qu'est-ce que quelqu'un de normal après tout?

_ Allons allons, ne nous faisons pas remarquer, un homme qui parle à voix basse à une grande dame signifie des doutes. Personne n’entendra ce que vous dites mais l’on verra bien que vous vous parlez. Le passage d’une noble cause déjà assez de rumeurs sans qu’en plus on doive y rajouter que cette personne fait des cachotteries. Cet homme là-bas attire déjà la plupart des regards féminins, essayons de ne pas lui voler la vedette et montons dans nos chambres. Il semble évident bien sûr que Mandard et moi monteront la garde à tour de rôle devant votre porte et je pense qu’Aldrad et Saïra feront de même à l’intérieur de votre chambre. Pour nous deux, prenez cela comme un touche de réalisme.

Pourtant, malgré le fait qu’il semble confiant, Tigual restait aux aguets. Il devait faire preuve de beaucoup de détermination pour ne pas tenir la poignée de son épée en serrant le plus fort possible, faisant ainsi blanchir ses jointures. Une bagarre de taverne aurait vite fait d’éclater…

Au fur est a mesure qu'ils faisaient des messes basses a Cassande, Saira semblait de plus en plus en colère. Elle dis sur un ton a la fois outré et énervé.

Quand allez vous apprendre a tenir votre rang, rustauds! Vous n'emmenez pas votre pucelle à la foire! Quand a vos remarques gardez les pour les filles de joies qui partageront votre couche avec ce solde que vous ne méritez pas!

Puis elle fait demi tour et se dirige vers le barman pour discuter avec animation des chambres

Son escorte ne passait décidément pas vraiment inaperçu. Certes qu'une dame noble s'arrête dans une telle auberge était peut-être assez rare et forcément marquait un peu les esprits, mais le nombre de serviteurs était peut-être un peu trop élevé sans compter le fait qu'ils avaient un peu de mal à se fondre dans leurs rôles respectifs.

En effet chacun semblaient vouloir y aller de ces propres conseils ou impressions et semblaient oublier que même si elle était encore relativement jeune elle avait obtenu le châle et pour ce faire avait du traverser bien des épreuves qu'ils auraient sûrement jugés eux même insurmontables.

Elle prit alors la parole pour couper courts à tout autre messebasses qui attirait autant l'attention que des cris comme l'avait fait remarqué Figual quelques instant auparavant.

"Assez" Déclara-t-elle d'une voix assez forte pour etre clairement audible aux client de l'auberge se tenant à proximité.

"Je n'en ai rien à faire que vous ne trouviez pas cet endroit convenable pour une Dame de mon rang. Il va faire nuit, je suis fourbue et j'ai faim aussi nous ne chevaucheront pas la moitié de la nuit à la recherche d'une auberge plus en adéquation avec mon rang." Continua-t-elle sur le même ton.

Après tout elle était sensé être une Noble Dame et d'après ce qu'elle savait, même si elle n'avait guère eu l'occasion de le tester durant sa propre enfance, les noble dame sont souvent des personnes hautaines pourvu d'un fort égo.

"Maintenant je ne veux plus entendre quoique se soit sur le sujet et je m'attend à passer un agréable dîner. Alors ne me faîtes pas regretter de vous permettre de manger à la même table que moi." Ajouta-t-elle pour faire bonne mesure assez satisfaite de sa prestation Les clients devaient maintenant être à peu prêt certains d'avoir à faire à une jeune aritocrate gâtée imbue de sa personne, ce qui était parfait.

Sur ce, l'Aes Sedai marcha gracieusement jusqu'à la table libre, ig,norant totalement les clients et s'installa sur un des chaises qui l'entourait.

La jeune femme vient s'assoir a son tour en lançant un regard noir aux "mercenaires" qui se contentaient de baver sur place. Comme le veut l'étiquette la jeune femme attends que Cassande commence a manger.

[HJ: hé les hommes faudrais prendre un minimum d'initiative, j'ai attendu exprès dans l'espoir que vous parliez :/ ]

Mandarb resta de marbre.Il n'aimait guere se faire rabrouer que ce soit par une Aes Sedai ou bien n'importe qui...mais il se tut.

Tient ta langue...tiens ta langue Mandarb...

Mandarb se positionna a coté de l'Aes sedai , restant debout.
Il n'avait guere faim et il descendrait surment a la fermeture de l'auberge pour recupérer quelques chose a manger , mais a l'instant present d'autre pensée occupées sont esprit....

Aldrad pénétra dans l'auberge. Il venait de passer du temps à s'occuper des chevaux dans l'écurie.
Il y avait beaucoup de bruit, regarda autour de lui et se dirigea vers le groupe attablé.
Ma dame, les chevaux sont bien installés, puis je faire quelque chose pour vous ?
Aldrad était resté debout, les mains derrière le dos à attendre les ordres.

Remarquant une ambiance tentue entre les membres du groupe, Aldrad décroise ses mains et se dirige vers le comptoir.
Holà, ami tavernier. Je désire me rendre dans les chambres pour y installé les affaires de ma dame.
Le tavernier, fort ocuppé, lui désigne l'escalier montant sous la charpente en direction des chambres.

Aldrad alla dans cette direction et commença à monter les marches, repérant celles qui grincaient. On était jamais trop prudent.


[Chambres]

Tigual se contenta de froncer les sourcils. Il se sentait comme un enfant que l’on venait de gronder. Il se demandait ce qu’il avait fait de mal et ce qui prenait l’Aes Sedai… Bah… Elles sont toutes comme ça, se disait-il. Alors, il s’installa à la table à l’opposé des autres. Il voulait au maximum éviter les problèmes internes. Tout comme Saïra, il attendit que Cassande commence à manger pour s’y mettre lui aussi. Pourtant Mandarb resta debout, ce qui l’insupportait au plus haut point. Ils étaient sensés être les gardes du corps de la noble dame alors, ils devaient rester avec elle. S’il prenait du temps après pour se restaurer, ça serait à ce moment là qu’ils se feraient attaquer si tel devait en être le cas. Celui-là était vraiment bizarre comme Lige… Il se conduisait comme s’il ne respectait pas l’autorité de l’Aes Sedai alors que c’était cela même qu’ils étaient sensé faire. Entre un Lige et une Aes Sedai, c’était souvent l’Aes Sedai qui avait le dernier mot, et le Lige ne s’attirait que ses foudres en contestant…

C’est alors qu’Aldrad se proposa d’aller inspecter les chambres. Bonne diversion, il sembla que cette action eut pour effet de détendre l’atmosphère en changeant de sujet. Il se dirigea alors vers l’étage laissant Tigual seul avec ces trois têtes de mules au fort caractère… Un silence de mort régnait en l’absence du soi-disant valet. Silence que Tigual se décida à briser.

_ Dès qu’Aldrad sera revenu, nous devrions commencer à manger…

… Une Dame n’est pas sensée côtoyer le bas peuple quand il n’y est pas obligée, et ce, le moins de temps possible. C’était ce que pensait Tigual. Mais ça, il ne le formula pas à voix haute, de crainte de nourrir le feu ardent des paroles de l’Aes Sedai. Evidemment, une nouvelle démonstration publique d’autorité contribuerait à renforcer leur couverture mais après réflexion. Les apparences de la scène précédentes étaient déjà assez explicites comme ça… Et puis, après avoir subit cette remontrance, l’apprenti Lige n’était pas sûr de vouloir retenter l’expérience…

[La jeune femme se fait toute petite comme une gamine qui ne veille que parce qu'on l'a oubliée de temps en temps elle lance quelques regards furtifs et admiratifs a l'Aes Sedai. A la voir, on jurerais avoir une jeune servante timide qu'on à affectée a une dame pour la première fois. De plus le fait qu'elle ait étée rabrouée renforçait son comportement. Elle ne veut de problème ni de l'extérieur ni de l'intérieur du groupe et elle était bien décidée a ce que la soirée ne s'éternise pas par des rapports de force. Même si elle devait pour ça ravaler la forte envie qu'elle avais de se jeter sur la nourriture]

[Chambre]

Aldrad redescendit dans la salle principale, le bruit n'avait pas diminué en intensité. L'odeur des plats chauds lui fit gargouiller l'estomac.
En faisant attention à ses manières, il se dirigea vers la table où le reste du groupe était installé.
Les chambres sont correctes, ma Dame. Il n'y a point de vermine.
Il se trouva un siège et attendit le signal.
L'atmosphère avait l'air tendu, mais bon, il avait une mission a remplir et il le ferait.
Il regarda Saïra à la dérober.
Les plats m'ont l'air bon, vous ne trouvez pas ?